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LE SUICIDE D’UNE FAMILLE DE LIBRAIRES MARSEILLAIS 1

21 novembre, 2007 (20:13) | Politique | By: lespacearcenciel

LE SUICIDE D’UNE FAMILLE DE LIBRAIRES MARSEILLAIS
Par Romain Luongo Journal : « La Provence mercredi 21 novembre 2007 »

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« ILS N’ARRIVAIENT PLUS À EPONGER UN DEFICIT DE 30 000€, D’APRES UN DE LEURS PROCHES »

LE SENARIO ETAIT ECRIT dans un petit cahier d’écolier rouge, avec cette phrase, sur la couverture, débordante de désespoir :

« CONFESSIONS D’UN ENFANT DONT LA VIE A BASCULE »

Le manuscrit d’une dizaine de pages a été rédigé par Anthony SIMON, 26 ans, comme un testament, il l’a ensuite fait signer à ses parents, Richard et Olga, 51 ans, scellant le pacte suicidaire d’une famille plongée dans une détresse insondable et minée par la dépression.

CONFORMEMENT A CE QU’ILS AVAIENT DECIDE, tous ont été retrouvés morts, hier matin, dans leur petite maison de Malpassé, à Marseille. Un jour seulement après avoir envoyé les feuillets, ainsi que plusieurs lettres expliquant leur geste, à leurs proches, à la Provence, ainsi qu’au chef de l’état, auquel ils réclamaient « des obsèques religieuses malgré le suicide ».

LORSQUE LES DESTINATAIRES ONT REÇU le document, il n’y avait plus rien à faire. Même Caramel, le chat était mort par balle, quand les marins-pompiers ont entrouvert la porte du pavillon du chemin de la Sartan, peu après 11 h. Ils avaient été alertés quelques minutes plus tôt par l’un des destinataires de la terrible missive. En progressant dans la pièce, les secours ont d’abord découvert les corps sans vie d’olga et d’Anthony, côte à côte sur le canapé. Le fils présentait une blessure par balle, à la tempe. Sa mère, dont le corps ne portait pas de trace de coups de feu, avait visiblement absorbé une surdose de médicaments. Un peu plus loin, le mari était lui aussi décédé. Après s’être passé une corde autour du cou, pendue à l’une des poutres du salon, il s’était tiré une balle dans la tête, avec un fusil retrouvé à ses pieds.
Les premières investigations de la police n’ont révélé aucune trace de lutte, accréditant la thèse d’un suicide collectif.

Le drame se serait produit lundi dans la soirée, voire au petit matin, d’après les constations des médecins légistes. Une analyse de la scène de crime devra préciser si le père de famille est bien celui qui a appuyé sur la détente, avant de se donner la mort. Tous étaient-ils vraiment consentants ? La teneur des courriers, signés de la main des trois victimes, ne laisse que peu de place au doute. « On va partir et s’il le faut, quelqu’un tirera, mais on ne saura jamais qui » écrivent-ils à la fin d’un des textes expédiés avant le drame.
Comment ont-ils atteint une telle extrémité ?
D
’abord parce que la famille se débattait dans une situation financière très difficile. Le couple avait racheté une librairie, voila 25 ans, avenue Alphonse Daudet, dans le quartier de Saint-Just et n’arrivait plus à éponger un déficit de l’ordre de 30 000€, selon l’une de leurs connaissances. Olga, la mère souffrait également de la maladie Parkinson depuis plusieurs mois et se retrouvait plongée dans une profonde dépression dans laquelle s’étaient aussi peu à peu enfoncés le père et son fils.
Anthony, après des études de commerce, avait décidé de venir travailler avec ses parents pour donner une nouvelle impulsion. Malgré ses efforts la petite entreprise familiale continuait de sombrer. Jusqu’à ce que la décision soit prise d’en finir. Brutalement. « Aujourd’hui, nous avons décidé tous les trois d’en finir avec notre putain de vie », écrivaient ils dans leur dernière lettre, le 18 novembre. Leur ultime promesse.

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UNIS MAIS ISOLÉS

(A la différence du suicide altruiste, commis par une personne très déprimée qui décide seule de mettre fin à ses jours après avoir supprimés ses proches pour qu’ils ne souffrent pas, le suicide collectif décidé d’un commun accord se produit dans des familles unies où les tensions ne peuvent se régler qu’à l’intérieur », explique le Pr Christophe Lançon, chef du service de psychiatrie à l’hôpital Sainte Marguerite à Marseille. « Ce type de suicide est aussi le signe d’un profond isolement. Plus fréquents qu’autrefois en ville, ils traduisent une modification du tissu social. C’est un vrai signal d’alarme pour notre société », conclut le Pr Lançon. D.A.

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Commentaire (FERME)

  • Comment de lespacearcenciel

    Posté le 21 novembre 2007 @ 21:54

  • ”

    Pour voir cet article directement sur le site de la Provence, c’est par ici :
    http://www.laprovence.com/articles/2007/11/21/162513-MARSEILLE-Le-suicide-collectif-d-une-famille-de-libraires-marseillais.php
    Amitiés 🙂